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Le Canal de Bernistap

Situé à proximité du village de Tavigny, la réserve naturelle domaniale du Canal de Bernistap est très particulière par son histoire. Du percement du canal Meuse-Moselle (1827), projet pharaonique imaginé par Guillaume d’Orange pour créer une liaison entre les bassins du Rhin et de la Meuse, ne subsistent que peu de traces. Le canal de Bernistap est l'un des témoins précieux de cette époque.

Classé comme "monument historique" par le Ministère de la Région wallonne depuis 1988, le canal de Bernistap est également protégé pour son aspect biodiversité. Le site a été classé en Réserve naturelle en 2002 pour son intérêt archéologique et chiroptérologique (chauves-souris). La réserve naturelle s’étend sur 8 hectares qui englobent le canal à ciel ouvert et le tunnel maçonné d’environ 300 mètres de long qui s’arrête sous la colline depuis que les travaux ont été interrompus. L’ancien canal souterrain désaffecté est idéal comme gîte d’hivernage pour les chauves-souris, il accueille plusieurs espèces dont la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus).

Au niveau papillon, on signalera l’aurore (Anthocharis cardamines) ou le tircis (Pararge aegeria). Au niveau oiseau, le pic noir (Dryocopus martius), le martin pêcheur (Alcedo atthis) ou la linotte mélodieuse (Carduelis cannabina).

Il est à noter que le castor (Castor fiber), présent dans la zone depuis de nombreuses années a modifié le biotope, innondant à plusieurs endroits le patrimoine architectural ancien.

Le saviez-vous ?

La pipistrelle commune est l'espèce la plus courante en Wallonie : il y a au moins une colonie dans chaque village. Elle se loge généralement dans les sous-toitures des maisons mais peut occuper d'autres gîtes dans ou près des bâtiments. Elle chasse les moustiques en plein vol, dans les jardins, dans les villes et les villages, au-dessus des surfaces d'eau où elle exploite alors l'espace entre 2 et 5 m au-dessus de la surface, virevolte autour des lampadaires, ... En hiver, elle fréquente très peu les sites souterrains, préférant rester dans les sous-toitures.

Extrait de www.biodiversité.wallonie.be